Jour 31 aout
Ecouter sa vulnérabilité, se mettre en situation de vulnérabilité, parfois la position la plus puissante qui soit…
Non pas tant un renoncement, un « de toutes façons on peut rien y faire », qu’une sensibilité à ce qui bougent, et meut.
Toujours des micromouvements, des petites changements, des infimes recomposition, des myriades de sensations,
composer un moment avec cela,
la peau ouverte à recevoir la pluie.
¡Mujer, escucha el sonido de tu propia voz!
“Une des recherches qui a particulièrement fait bouger les pratiques artistiques est celle qui cherchait à dépasser l’anesthésie de notre vulnérabilité à l’autre, propre à la politique de subjectivation en cours. C’est que la vulnérabilité est une condition pour que l’autre cesse d’être un simple objet de projection d’images préétablies et puisse devenir une présence vive, avec laquelle nous construisons nos territoires d’existence des les contours changeants de notre subjectivité. (…)
c’est seulement dans la mesure où nous anesthésions notre vulnérabilité que nous pouvons maintenir une image stable de nous-même et de l’autre, c’est-à-dire une identité. Sinon, nous sommes constamment amenés à redessiner nos propres contours et ceux de nos territoires.”
Suely rolnik, “Politica del Rufian”